C'est quand le bonheur ?

Il n'y a pas si longtemps, ceux qui avaient l'espérance de jours meilleurs étaient volontiers taxés d'"utopistes"... Mais voilà qu'au sein de nos économies mondialisées, les dirigeants s'interrogent soudainement sur la notion de bonheur, le seul indicateur qui prévale en ce moment, ce cher Produit Intérieur Brut, ayant du plomb dans l'aile.

Ce dernier, ne réflètant qu'imparfaitement l'état de notre "richesse", trouvons d'autres indicateurs prenant en compte la qualité de vie, notre santé, les inégalités, l'accès à l'éducation...
L'idée du rapport Stiglitz, de s'interroger sur la notion de progrès, est certainement intéressante, mais alors, pourquoi avoir laissé l'exclusivité de cette réflexion aux seuls économistes ? Les philosophes ou tout membre de la société civile ne sont-ils pas autant légitimes pour avoir voix au chapitre ?

Si chacun a plus ou moins une idée précise du bonheur et se dit, selon les sondages, "heureux" sur un plan personnel, on voit bien que l'idée d'un bonheur collectif est de plus en plus mise en doute. Il faudra bien, pourtant, s'y pencher, inventer d'autres lendemains, en laissant toutes leurs parts aux activités utiles à la cohésion de notre société, et pas seulement aux activités lucratives.